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Il est probable que la recherche de la guérison remonte aux premiers temps de l’humanité. Le Suśrutasamhitā est remarquable pour sa description des procédures des différents types d’interventions chirurgicales, dont la rhinoplastie, la réparation des lobes d’oreille déchirés, la lithotomie périnéale, la chirurgie de la cataracte et plusieurs autres interventions chirurgicales. MÉDECINE - Histoire Écrit par Charles COURY • 8 938 mots • 19 médias Si la médecine compte plusieurs millénaires d'existence, elle n'a atteint son âge adulte que depuis moins de deux cents ans. Le XVIe siècle est marqué par la redécouverte de l'anatomie. Il avait des connaissances réduites des fonctions cérébrales, pensant qu’elles siégeaient dans les ventricules[54]. Les Romains ont également été des pionniers dans la chirurgie de la cataracte[53]. Chaires universitaires, congrès et instituts spécialisés contribuent à donner à l'histoire de la médecine ses lettres de noblesse. Mais la médecine proprement dite avance peu, les « soins » se limitant aux mêmes actes (clystères, saignées, etc.) La première génération de médecins perses a été formé à l’Académie de Gundishapur où l’on a parfois affirmé que l'enseignement hospitalier avait été inventé. Les conférences prévues en 2020-2021 seront, après accord de leur auteur, re-programmées sur la … Selon Grmek 1995, p. 18, chacune des deux disciplines ont leurs propres institutions (chaires, associations, revues, congrès...), l'histoire de la médecine ayant précédé l'histoire des sciences sur le plan institutionnel. J.-C. marque le début de la formation médicale. Ce n’est pas avant le XXe siècle que l'application de la méthode scientifique à la recherche médicale a commencé à provoquer plusieurs innovations importantes dans le domaine médical, avec de grands progrès en pharmacologie et en chirurgie. Au IIe siècle, Galien rédige des manuscrits qui feront autorité jusqu'à la Renaissance : il y reprend la théorie des Quatre éléments décrite par Hippocrate mais la systématise avec des organes producteurs. L’Ayurvéda a également influencé la médecine tibétaine. Au XIIe siècle, des universités ont été créées en Italie et ailleurs en Europe et des facultés de médecine se sont rapidement développées. En outre, le Manuel de diagnostic a introduit des méthodes de traitement et de diagnostic étiologique et le recours à l’empirisme, à la logique et à la rationalité dans le diagnostic, le pronostic et le traitement. Ces enseignements sont malheureusement ignorés pendant des siècles par les médecins qui ont préféré se baser sur les extrapolations de dissections d'animaux d'Aristote. Dès la fin du XVIIIe siècle et ce jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, l'historiographie médicale devient surtout l'apanage des érudits de langue allemande. Étiquette : HISTOIRE DE LA MEDECINE. J.-C. Sous la dynastie Tang, Wang Ping affirme avoir trouvé une copie des originaux du Neijing Suwen, qu'il a édité et sensiblement augmenté. Dans le monde francophone, les auteurs les plus marquants sont Gaston Bachelard, Georges Canguilhem, Michel Foucault, François Dagognet... L'histoire de la médecine est devenue multidisciplinaire, réunissant des spécialistes selon les méthodes et techniques d'approche, selon les époques étudiées, ou les thématiques particulières. Le médecin et philosophe iranien Avicenne (980-1037) exerça ainsi une influence considérable sur la pensée médiévale. La traduction dans les années 830 -870 de 129 œuvres du médecin de l'Antiquité grecque Galien en arabe par Hunayn ibn Ishaq et ses assistants et, en particulier, l'insistance de Galien sur une approche rationnelle et systématique de la médecine, ont servi de modèle à la médecine islamique qui s’est propagée rapidement à travers l’Empire arabe. Alors, il devient possible de passer de la critique de la littérature médicale à une histoire de la médecine basée non plus sur les médecins, mais sur l'enchaînement des systèmes et des doctrines sur lesquelles on s'est appuyé pour traiter les maladies. En 1736, Claudius Amyand réalise la première appendicectomie. J.-C. (voir chirurgie). J.-C.[27] Les premiers exemples connus d’interventions chirurgicales ont été réalisés en Égypte aux alentours du XXVIIIe siècle av. De nombreuses contributions ont été ajoutées à cet ensemble de connaissances à la fois dans la période pré-islamique de l’Iran et dans la période post-islamique. Les premiers textes concernant l'origine de la médecine entendue au sens de technè remontent aux Grecs et se trouvent dans le Corpus hippocratique, notamment dans le traité De l'ancienne médecine. La durée normale de formation d’un étudiant semble avoir été de sept ans. C'est le domaine des historiens et des sciences sociales, où le passé « en soi » est l'objet d'études. Il devait d'habiller modestement et éviter les boissons fortes. Les progrès de la parasitologie permettent d'élucider les mécanismes de transmission de nombreuses maladies tropicales (paludisme, maladie du sommeil, fièvre jaune, etc.) En 1021, Ibn al-Haytham (Alhacen) a été à l’origine de progrès importants en chirurgie oculaire, en étudiant et en expliquant correctement, pour la première fois, le processus de la perception visuelle dans son Traité d’optique (1021)[62]. Le papyrus Edwin Smith est considéré comme une copie de plusieurs œuvres antérieures et a été écrit vers 1600 av. Prix Pullitzer en 1926 pour The Life of Sir William Osler. Médecine moderne - Toutes les sociétés humaines avaient recours à des croyances médicales relevant du mythe ou de la superstition pour expliquer la naissance, la mort et la maladie. On découvre ainsi les globules rouges et les cellules. En Occident, cette approche bio-bibliographique est poursuivie par les humanistes à partir du XVe siècle[1]. Cette époque voit aussi, dans le cadre des voyages d'exploration, apparaître les prémices d'une médecine tropicale. Cette pratique a été dénoncée par l'antipsychiatrie mouvement en vogue dans les années 1960 et plus tard. Rhazes, par exemple, a été le premier médecin à utiliser systématiquement l'alcool dans sa pratique médicale. Les médecins n'ont que peu de méthodes de soins ; les plus connues sont le lavement et la saignée. Les bactéries et les micro-organismes ont été observés pour la première fois au microscope par Antoni van Leeuwenhoek en 1676, ce qui a ouvert le champ à la microbiologie[82]. Willem Einthoven met au point l'électrocardiographie, en 1903. De nombreux historiens et philosophes dénoncent cette approche du présentisme qu'ils considèrent comme une grave erreur méthodologique. En 1881 Theodor Billroth réalise la première gastrectomie, il révolutionne la chirurgie du pharynx et de l'estomac. La médecine du travail remonte même à l’Egypte antique d’après des papyrus provenant de Deir el-Médineh, village où résidaient les artisans chargés de construire les tombeaux et les temples funéraires des pharaons et de leurs proches durant le Nouvel Empire (1550–1070 av. Selon le traité de Charaka, le Charakasamhitā, la santé et la maladie ne sont pas déterminées à l'avance et la vie peut être prolongée par l’effort des hommes. J.-C. Il s’agit d’un ancien manuel de chirurgie presque complètement exempt de références à la magie et qui décrit minutieusement l'examen, le diagnostic, le traitement et le pronostic de nombreuses maladies[28]. L'intérêt porté par les êtres humains à la maladie et à la santé est universel. Au xvie siècle, l'anatomie fait de grands progrès, aidés par l'admission de la dissection. Ses deux textes plus célèbres relèvent de l'école de Charaka et Sushruta. De manière générale, l'accroissement constant des publications évoquant l'histoire de la médecine empêche toute prétention pour une seule personne de réaliser un ouvrage traitant efficacement de la médecine de toutes les civilisations et de toutes les époques. En 1941, les services secrets américains contactent Kendall. Les travaux de Galien et d’Avicenne, en particulier le Canon de la médecine qui a fait la synthèse de l’enseignement des deux auteurs, ont été traduits en latin et le Canon est resté le texte de référence, faisant autorité pour la connaissance de l'anatomie dans l'enseignement médical européen jusqu'au XVIe siècle. Le développement moderne de la neurologie a commencé au XVIe siècle avec Vésale qui a décrit l'anatomie du cerveau et beaucoup d'autres choses. J.-C.) est rempli d’incantations et de rituels destinés à exorciser les démons responsables des maladies, ainsi que de superstitions diverses. J.-C. et issues de familles de pensée incluant le Bouddhisme et d'autres inspirations. L’histoire de la médecine est en effet une histoire de tâtonnements, d’erreurs et de hasards, autant que de glorieuses découvertes et d’intuitions géniales. Photothèque Descartes – Leblond-Duniach Il est organisé par la faculté de médecine Paris Descartes , en collaboration avec les enseignants de l’Institut Droit et santé de l’université Paris Descartes et de la société française d’Histoire de la médecine . L'Anglais William Harvey (1578-1657) découvre la circulation du sang. On lui attribue la première description des doigts en baguette de tambour, un signe important pour le diagnostic de la bronchopathie chronique obstructive, du cancer du poumon et des cardiopathies cyanogènes congénitales. Toutes les sociétés humaines avaient recours à des croyances médicales relevant du mythe ou de la superstition pour expliquer la naissance, la mort et la maladie. Etat : Bon Etat. C'est en Grèce, au ve siècle avant J.-C. qu'apparaît la première observation objective des phénomènes pathologiques. En 1847 Ignace Philippe Semmelweis (1818-1865) a réduit de façon spectaculaire le taux de mortalité par fièvre puerpérale chez les mères admises à la maternité en exigeant simplement des médecins qu’ils se lavent les mains à l'eau de chaux avant d'assister les femmes dans leur accouchement. En dépit de ces innovations, on ne « soigne » toujours pas véritablement le malade. La position de la Perse au carrefour de l'Orient et de l'Occident, l’a souvent placée au centre de l'évolution de la médecine en Grèce et en Inde pendant l’antiquité. Rappelons cependant que les premiers balbutiements de l'écriture chinoise se placent au XIIIe siècle avant notre ère[n 1], soit presque un millénaire et demi plus tard. Les deux méthodes ont été très utilisées en psychiatrie, mais elles suscitaient de graves préoccupations et beaucoup d'opposition pour des raisons morales, des effets néfastes, ou un mauvais usage. Le nom d'Hippocrate (460-377 avant J.-C.) reste associé à la naissance de ce qui deviendra la médecine moderne (notamment grâce à une classification des maladies). Ces progrès de la connaissance permettent à la chirurgie d'échapper à son statut d'art mineur pour devenir progressivement une discipline à part entière de la médecine. La médecine médiévale est redécouverte surtout en Allemagne et en Italie lors du romantisme. La médecine n’était pas considérée comme l’un des sept arts libéraux classiques et est, par conséquent, considérée davantage comme un artisanat que comme une science. médecine et certaines formes de médecine (officielle et traditionnelle) qui sévissent actuellement dans notre pays 6. Avicenne, considéré comme le père de la médecine moderne[66] et un des plus grands penseurs et chercheurs en médecine de l'histoire[57], a écrit le Canon de la médecine(1020) et le Livre de la guérison (XIe siècle) qui demeurent les deux manuels de référence des universités musulmanes et européennes jusqu'au XVIIe siècle. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction . Dans les pays économiquement forts, les maladies liées au vieillissement de la population (cancer, maladies cardiovasculaires) font toujours des ravages, et une nouvelle affection, le sida, est apparue au début des années 1980. Le rappel récurrent des origines a toujours été un moyen de renforcement de l'autorité d'une communauté professionnelle ou d'une tradition culturelle ou technique . La recherche et l'enseignement médico-historiques se divisent en trois directions distinctes[18]. Les médecins ont également été invités à prendre connaissance des remèdes atypiques des anciens, éleveurs, forestiers et paysans. Dans la première moitié du siècle, l'école française de médecine (Laennec, Bretonneau, Trousseau) met au point la méthode anatomoclinique, fondée sur la comparaison des résultats des examens cliniques avec les données anatomiques ; cette méthode permet de mieux comprendre le développement et les mécanismes des maladies. Fils de médecin, voyageur infatigable, professeur de médecine à l'Université de Bâle, où il suscite des scandales par ses théories révolutionnaires et ses guérisons, il est l'auteur de plusieurs centaines d'ouvrages rédigés pour la plupart en haut-moyen allemand. Parallèlement, de redoutables problèmes de santé continuent à se poser. Description de l'article : Librairie Plon, Paris, 1950. broché Couverture Editeur. En agissant ainsi, les partisans de cette approche rejoignent la tendance politique des « whigs », des radicaux qui cherchent à justifier l'opposition à l'autorité, à faire l'éloge du progrès et à glorifier le présent à outrance[19]. Dans la sphère culturelle arabe, le savant Ibn Abi Usaybi'a inaugure au XIIIe siècle un nouveau genre médico-historique en rédigeant un recueil de plus de 380 biographies de grands médecins du monde entier connu et de toutes les époques, accompagné d'une liste de leurs œuvres. La dissection à cette époque est interdite ; les grandes épidémies, qui causent des ravages considérables, sont attribuées à des forces maléfiques. Les Romains édictent certaines règles de santé publique et fondent, pour les vétérans et les infirmes de guerre, les premiers hôpitaux connus. De nombreux travaux effectués pour isoler les principes actifs des plantes aboutissent à l'obtention de produits tels que la morphine, la quinine, l'atropine ou la digitaline. À mesure que les sociétés se sont développées en Europe et en Asie, les systèmes archaïques basés sur des croyances irrationnelles ont été remplacés par un système naturel différent. Les connaissances médicales ont été préservées et mises en pratique dans de nombreuses institutions monastiques qui s’étaient souvent adjoint un hôpital. Ötzi, un chasseur cueilleur de -3000 avant J-C, a été retrouvé avec un sac de champignons vermifuges sur lui, alors que les recherches ont montré qu’il était porteur de vers intestinaux. Il devait être discret et calme, mesurer ses paroles à tout moment. Du même coup, la santé apparaît comme un objet de recherche et un objectif à atteindre. Les symptômes et les maladies étaient traités par des méthodes thérapeutiques diverses, telles que le bandage, les pommades et les pilules[34]. De l'ancienne médecine est un traité de médecine, écrit aux environs de -400 par Hippocrate[38]. La médecine nucléaire se prête à la quantification. Aux xviie et xviiie siècles, la physiologie prend son essor. 9 occasions dès 13€01. Par rapport aux périodes précédentes, elle est caractérisée par les grands encouragements des souverains aux hommes de lettres et de sciences. La médecine y apparaît comme une découverte progressive, une technè tâtonnante comme l'appellent les épistémologues modernes, à la manière de l'art culinaire. L'historiographie médicale change à la fin du XVIIe siècle grâce à l'essor de la diplomatique, la percée de la pensée philosophique et les réalisations des techniques et des sciences. Dès le xiiie siècle, le théologien et philosophe Albert le Grand interprète les traités d'Aristote sur les animaux, c'est-à-dire les êtres vivants, dont l'homme. Son ouvrage est de ce fait considéré davantage comme une histoire de la médecine antique. Le chimiste Louis Pasteur (1822-1895) établit la nature microbienne ou virale de plusieurs maladies, met au point le vaccin contre la rage et montre que les micro-organismes sont en médecine les agents des maladies contagieuses et, en chirurgie, les propagateurs de l'infection. Tout à la fin du xviiie siècle, le Britannique Edward Jenner (1749-1823) met au point la vaccination antivariolique, qui préfigure le développement d'une médecine préventive efficace. Dans sa préface, il écrit « Il parait(...) que personne n'a mis au jour l'Histoire de la Médecine, quoi qu'elle ait été promise, et que le livre que je donne aujourd'hui est le premier où l'on ait précisément traité cette matière »[8]. Il est également l'auteur de nombreux ouvrages sur la franc-maçonnerie, dont notamment une Nouvelle histoire des francs-maçons en France ("Texto", 2020). » Une autre grande contribution d'Hippocrate peut être trouvée dans ses descriptions des symptômes, des signes physiques, du traitement chirurgical et du pronostic de l’empyème thoracique (pleurésie purulente), c'est-à-dire de la suppuration de la muqueuse pleurale dans la cavité thoracique. Les Arabes ont développé les pratiques médicales grecques et romaines. Imhotep sous la troisième dynastie est parfois considéré comme le fondateur de la médecine en Égypte antique et comme l'auteur originel du papyrus d’Edwin Smith qui énumère des médicaments, des maladies et des observations anatomiques. Un certain nombre de médecins occidentaux se sont initiés à la médecine arabe, la majorité d'entre eux envoyés par le roi de France Henri IV à la cour du Sultan du Maroc Ahmed al-Mansour, dont Arnoult de Lisle, Jean Mocquet et Étienne Hubert. Les professions médicales au XVIIe siècle sont strictement organisées en corporation. Ce travail a été réexaminé par une commission impériale au cours du XIe siècle de notre ère et le résultat constitue la meilleure description existante des racines fondatrices de la médecine traditionnelle chinoise. J.-C., il s’agit du plus ancien texte médical, toutes catégories confondues. Au début du XIXe siècle la tuberculose se propage en Europe. En 1242, Ibn al-Nafis a été le premier à décrire la circulation pulmonaire et les artères coronaires[70], qui constituent la base du système circulatoire, raison pour laquelle il est considéré comme le père de la théorie de la circulation[71]. Les techniques médicales se limitaient à la thérapeutique par les plantes et à quelques opérations chirurgicales simples telles que la trépanation et la réduction des fractures. En Inde, la médecine et surtout la chirurgie étaient, selon les traités médicaux anciens, très développées : on pratiquait couramment certaines interventions de chirurgie plastique comme la réfection du nez. L'emploi des tranquillisants en psychiatrie, les progrès de la chimiothérapie, les perfectionnements de la radiothérapie, de nouvelles techniques d'investigation (échographie, scanner X, imagerie par résonance magnétique) ou de traitement (laser), les progrès remarquables de la chirurgie et de la microchirurgie, l'utilisation de l'informatique, les récentes avancées en matière de génie génétique sont quelques-unes des données qui bouleversent radicalement la médecine de la fin du xxe siècle et suscitent d'immenses espoirs.

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